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Lassée des errements et des mystères de son amoureux Asan autant que de la frénésie de la vie en ville, Ava choisit de se réfugier dans un chalet relativement isolé en Valais. Près des montagnes qui agissent sur elle comme une protection et peut-être encore plus comme un rempart, la jeune femme tente de se reconstruire et d’oublier l’histoire d’amour aussi magnétique que toxique qu’elle a vécue avec Asan. Les animaux blessés qu’elle recueille, et avec lesquels elle discute, deviennent alors ses confidents, recueillant avec douceur ses doutes et ses peines. Pendant ce temps, Asan, resté à Genève, se débat avec ses nombreux fantômes et met tout en œuvre pour trouver la tanière d’Ava.

À travers ce texte qui flirte avec la réalité et tend les bras à l’onirisme, Pauline Desnuelles nous livre un quatrième roman subtil, tendre et percutant. Que sommes-nous prêts à donner, quelles capacités avons-nous à recevoir, il semble bien que seule la nature puisse répondre à ces questions!

«On dit qu’il y a un prix que doit payer tout voyageur s’aventurant dans les Terres oubliées. Un prix dépassant le simple coût d’un billet de train…» 

XIX^e siècle. Quels secrets renferment les Terres oubliées, ces vastes étendues entre la Russie et la Chine totalement coupées du monde? La seule activité que l’on y connaisse est le passage du Transsibérien Express. Si la traversée est réputée dangereuse, les voyageurs ne manquent pas, tous attirés par les mystères et les légendes de ce territoire isolé. Malgré d’inquiétantes rumeurs à propos d’un accident survenu lors du dernier trajet, la compagnie l’assure, tout est désormais sécurisé. Et le prochain départ est là pour l’attester. À bord, les passagers s’installent, font connaissance. Mais si tout semble se présenter au mieux, certains ont des raisons particulières d’être là. Marya, par exemple, qui a l’impression qu’on lui cache la vérité sur la mort de son père, survenue peu après la dernière traversée. Ou bien Weiwei, l’enfant née dans le train, qui en connaît chaque recoin et secret par coeur. Sans oublier la mystérieuse Capitaine, dont la discrétion confine à l’invisibilité. Alors que le Transsibérien Express commence sa course folle, des événements d’abord imprévisibles, puis très vite incontrôlables, se produisent.

Défiant tous les genres, de l’aventure à l’horreur en passant par le thriller historique, Sarah Brooks nous offre avec ce premier roman subjuguant un voyage plein de mystères et de suspense. Un régal de lecture qui nous rappelle à quel point la littérature peut être magique!

Cela fait bien longtemps que je n’avais pas été aussi fascinée par un texte. Un roman envoûtant à l’écriture d’une grande sensualité. L’autrice maîtrise à la perfection la tension narrative et sait rendre ses lecteurs et lectrices captifs d'une situation tant mystérieuse que dérangeante. Le tout nous permettant indirectement d'en apprendre un peu plus sur la culture sud-coréenne. Sublime!

Nous voilà ici embarqués dans un roman d’exploration et d’aventure issu de manuscrits supposément retrouvés dans une malle appartenant à Pierre-Jules Hetzel, le célèbre éditeur de Jules Verne (tiens donc!).

Ces manuscrits racontent une expédition scientifique à bord du Nautiscaphe, un navire submersible, parti de Nouvelle-Zélande en janvier 1868, afin d’explorer les profondeurs de l’océan Pacifique. Son insolite équipage est composé de cinq membres. Trois d’entre eux seulement relatent par écrit leur expérience à bord. 

L’aventure se déploie alors par la lecture alternée de ces différentes voix. Au fur et à mesure du récit la tension monte lentement aussi chez le lecteur et la lectrice, les zones de mystère apparaissent. Chacun s’observe, se tait ou se découvre à lui-même. Les truchements des uns ne dupant pas forcément les observations des autres. Mais surtout: que vont-ils trouver au fond de cette fosse? Quoiqu’il en soit, c’est bel et bien l’humain qui sera le plus étudié ici… 

Une grande réussite!

Léon était promis à un fabuleux destin dans la chevalerie. Cela ne faisait aucun doute pour lui. Il était voué à de folles aventures et surtout à venir au secours d’une princesse en détresse.
Mais, dans cette histoire, Léon chevauche un escargot et «sa princesse» s’appelle Anna (elle remue des potions magiques qui sont infectes et qui ne sentent pas bon). Elle ne vit pas dans un château mais elle est bien une princesse rebelle. Elle va lui demander de l’aider pour son quotidien et le preux chevalier va s’exécuter.
Il apprendra différentes choses, non sur l’art de la guerre mais sur celui de laver le linge, de couper du bois, d’entretenir une maison et de cueillir de bons et doux champignons.
Léon, chez lui, n’ayant jamais levé le petit doigt, sauf pour dépecer des épouvantails dans les champs ou des mannequins de pailles, se trouva fort embarrassé, mais il s’exécuta.

Ainsi commence ce conte qui semble s’arrêter brutalement vers le milieu du livre… Mais finalement, tout le monde sait qu’une histoire se termine vraiment à la dernière page d’un livre…
Un texte superbe, littéraire, des phrases qui s’envolent et de la poésie et de la drôlerie disséminée au creux des pages.
Des illustrations sublimes, le tout teinté d’aquarelle et de féérie.
À offrir à tous les chevaliers intrépides et à toutes les princesses-sorcières rebelles.

Dès 5-6 ans 

Coup de cœur de Laure