Quel bonheur que cette lecture! Quel délice! J’ai dévoré Le secret de Thyrcée en quelques heures – électrisée, littéralement – fiévreuse comme cela ne m’était pas arrivé depuis longtemps. J’ai savouré le plaisir de l’enquête historique savamment narrée, pleine du souvenir du merveilleux Nom de la Rose et de tant d’autres histoires gorgées du suc du passé.
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La vie de Paola, jeune chercheuse en littérature antique, se trouve bouleversée lorsque son directeur de thèse la lance sur la piste d’une découverte stupéfiante: un mystérieux poème, écrit en grec ancien, aurait traversé plus de deux mille ans d’Histoire. Ce texte sulfureux, racontant l’amour entre deux femmes, a été secrètement transmis depuis l’Antiquité, copié sur un papyrus, cousu dans la doublure d’un vêtement, sauvé des flammes de l’Inquisition, caché dans les entrailles d’une abbaye, puis presque oublié.
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Je me suis totalement laissée embarquer. J’ai, stricto sensu, gobé la deuxième moitié du roman, enthousiaste comme au premier jour. Un instant, j’ai même cru participer à cette quête magnifique, vibrant à chaque rebondissement. La narration m’a semblé diablement bien fichue, la personnage principale inspirée et inspirante, et la quête apte à me faire renouer avec mes amours passés d’historienne de l’art.
Le Secret de Thyrcée est une vraie, belle, chasse au trésor à travers les âges, haletante à souhait, tissée d’énigmes, de suspense et de passion. Elle a eu le mérite de me faire vivre une merveilleuse journée, pleine de mots qui disent l’amour des poètes d’hier et d’aujourd’hui. Et m’a offert de merveilleuses heures de lecture qu’il m’a chaque fois été difficile d’interrompre. Et rien que pour ça, merci Aline Desarzens!