Librairie Saint-Augustin

  • Présentation

    Les librairies Saint-Augustin, situées à Fribourg et Saint-Maurice, sont spécialisées dans le religieux et le spirituel. Leurs libraires laïcs et religieux sont au service des clients pour des conseils spécialisés, des propositions de produits pour les occasions familiales et paroissiales, pour l’organisation d’événements et pour faciliter l’acquisition de livres scolaires. 
     

  • Contact

    Librairie Saint-Augustin
    Avenue du Simplon 4
    1890 Saint-Maurice
    Suisse

  • Coups de cœur de la librairie

    Coup de cœur - Sans alcool et autres nouvelles

    Librairie Saint-Augustin

    Les Éditions Zoé ont réédité en 2020 le recueil de nouvelles «Sans alcool» d’Alice Rivaz publié en 1961 à la Baconnière. Réédition qui complète la grande activité autour de cette autrice majeure de la littérature suisse romande avec notamment l’exposition au Palais de Rumine: Alice Rivaz présence des femmes.
    Alice Rivaz maitrise parfaitement l’art de la nouvelle. Dès les première phrases le ton est donné, on est projeté dans le quotidien des protagonistes. Il n’y a rien de superflu, l’écriture est sobre, directe mais non dénuée de poésie et on avance inexorablement vers une fin que l’on devine rarement joyeuse. Rarement joyeuse car tous ses thèmes chers sont présents. La précarité et la solitude comme dans «Le piano de mademoiselle Lina». Cette dernière à la retraite dépérit car sans le sou et délaissée, elle s’ennuie, elle se meurt; ou dans la nouvelle éponyme où à la solitude s’ajoute le chômage. Misère financière, misère sociale. La domination patriarcale et le poids moral d’une religion rigoriste sont aussi largement présents comme dans «Une Marthe», prénom symbolique, soumise à son père, ses frères puis, pensant s’émanciper grâce au mariage, à son époux.
    En lisant ce recueil aujourd’hui, on peut y trouver une certaine passivité, une résignation. Ces femmes ne s’inscrivent pas dans un combat, mais elles sont conscientes de leur statut. Marthe fait une analyse très revendicative de sa situation. Elle enrage de voir son père et ses frères lire alors qu’elle doit sans cesse raccommoder. Elle imagine leur tête si ses doigts n’étaient plus occupés.

    Au-delà de la beauté de l’écriture, il est intéressant de constater que si une évolution a eu lieu malheureusement, certains thèmes sont toujours d’actualité.

    Encore juste quelques mots sur le livre lui-même. Sa jaquette colorée et rétro avec une femme et un homme dos à dos accroche l’œil et nous plonge dans l’ambiance.

     

    Coup de cœur - Le dernier souffle du Laret

    Librairie Saint-Augustin

    Lors d’une matinée pluvieuse et silencieuse, Enzo, employé communal, chute sur le corps sans vie d’une jeune femme. La victime est vite identifiée, il s’agit de Claire Alderman, célèbre journaliste connue pour ses reportages d’investigation, originaire de la région de Grandcour dans le canton de Vaud. Esther, policière au caractère bien trempé, encore traumatisée par la perte d’un être aimé est épaulée par sa nouvelle collègue Delphine pour mener cette enquête. Claire n’était peut-être pas aussi irréprochable qu’elle le laissait paraître.  

    La forme du roman est particulièrement intéressante car nous avons l’impression d’avoir sous les yeux un rapport d’enquête. À chaque début de chapitre, le lieu, la date et l’heure sont indiqués. Tout cela pourrait donner une lecture hachée et sans âme mais au contraire l’autrice arrive à nous offrir un roman d’une grande fluidité.

    La lecture est d’autant plus agréable car elle ne contient pas de scènes de très grandes violences. Tout en maintenant le suspens, nous n’assistons pas à des rebondissements fracassants ce qui ajoute une touche de réalisme à cette intrigue ou l’humour perse entre les lignes.
    Dès les premières pages il se dégage une certaine atmosphère qui me fait penser au roman de Philippe Claudel Les Âmes grises. Un premier roman, qui, dans la scène foisonnante de la littérature policière suisse fera parler de lui.