(Re)construire sa vie avec sa maison

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Portrait de Fanny Desarzens
©DR

Ce court récit intime, à l’écriture presque minimaliste, se construit autour de la quête de sens d’une narratrice qui se découvre menuisière et de l’échange épistolaire avec l’ami d’enfance. Don’t always search the meaning of things. L’écriture du deuxième roman de Fanny Desarzens invite précisément le lecteur, à travers des phrases au style dépouillé, à rester à l’écoute des signaux du corps et des éléments.

L’enfance laisse des traces indélébiles. Le feu a détruit la maison d’Elena lorsqu’elle avait sept ans et a contraint sa famille à quitter le village natal. Elle rencontre alors Jean qui devient son ami intime durant son adolescence, mais qui s’arrachera à sa vie pour reprendre une ferme au Canada. Jeune adulte, Elena s’ennuie en ville entre le cinéma où elle travaille et un studio étriqué où elle roule des cigarettes, en attendant que quelque chose lui arrive. Elle ne vit qu’à travers la correspondance avec son ami d’enfance et les photos qu’il lui envoie depuis le Canada. Un jour, elle décide de changer de vie. A défaut de trouver la force de rejoindre celui qu’elle aime et qui semble aussi l’attendre, elle se lance dans la reconstruction de Chesa Seraina, la « maison sereine » de son enfance, au milieu de la forêt. Aidée par son père et des amis charpentiers, le travail de ses mains redonne sens à sa vie.
 

Source:
Nicolas D’Andrès, magazine LivreSuisse n° 5